BIOGRAPHIE
Sophie Dumont, née à Paris, a vécu une vie riche en expériences culturelles. Elle a passé plusieurs années aux Antilles, en Espagne et au Maroc, accumulant une richesse d'images et de couleurs qui ont profondément influencé son travail artistique.
À son retour en France en 1991, Sophie saisit les pinceaux, marquant le début de sa carrière en peinture.
Dès son plus jeune âge, elle a été immergée dans le monde de l'art grâce aux dessins de sa grand-mère paternelle, Henriette Dumont, dont le trait rappelle celui de Matisse. Cette influence familiale a nourri son amour pour l'art et son désir de créer.
Sophie est également fière de son héritage familial, descendant de la première épouse de Charles Baltet, Hortense Mignard, et appartenant à la lignée illustre des peintres Nicolas et Pierre Mignard. Cet héritage artistique enrichit et inspire continuellement son travail, ancrant son art dans une tradition de créativité et de talent.
Sophie Dumont s’intéresse à l’histoire de l’art, travaille plusieurs années, cherche, découvre pour se réaliser pleinement vers 2007.
Ses œuvres se distinguent par leurs couleurs, leurs textures riches et leurs compositions dynamiques, qui invitent le spectateur à une réflexion profonde et à un voyage onirique.
Elle sonde avec obstination les moindres vibrations de cet environnement qui lui est familier,
Le paysage omniprésent, se dérobe au regard pour laisser percer de furtives apparitions qui se noient dans la lumière nacrée et translucide.
La vision subliminale d’un horizon découpé par des falaises lointaines évoque un quotidien rythmé par un espace en perpétuelle mutation.
Rien ne trouble la quiétude d’un espace façonné par ces lumières diaphanes, mélange de gris et d’ombres qui jouent subtilement avec les fluidités de l’air et de l’eau. Ces paysages empreints d’un lyrisme confinant à l’abstraction semblent s’éloigner d’une réalité que les pesanteurs de la peinture traditionnelle veulent trouver dans le reconnaissable.
La représentation se détache de façon irréversible du motif pour mieux rendre compte de l’émotion suscitée par l’immersion totale dans le tableau. L’image s’efface devant les sens, rendant au spectateur sa liberté d’interprétation.
L’apport dans certains tableaux de matériaux comme la gaze révèle en même temps la quête permanente de nouveaux efforts.
La hiérarchie instaurée dans la toile par des centres d’intérêt différents renforce la confrontation entre matière et source de lumière. Les lignes de force s’en trouvent parfois déplacées au profit d’une plus grande convergence vers le cœur de la représentation qui demeure abstraite,
Sophie Dumont continue d'explorer de nouveaux horizons artistiques, cherchant sans cesse à repousser les limites de son art et à inspirer les autres par ses créations. Reconnue mondialement, elle enrichit le paysage de l'art contemporain avec ses œuvres innovantes et expressives, capturant l'essence de la nature et de la culture littéraire.
CRITIQUE
L’abstrait de Sophie DUMONT n’est pas un concept, il est une démarche où chaque toile se construit
autour d’un graphisme mis en perspectives par la couleur.
Le dessin peut rappeler le modelé d’un corps ou les méandres d’un paysage. Il n’est que l’interprétation non préméditée d’une idée figurative, qui prend d’autres formes dans l’espace.
La toile se structure autour d’un jeu de courbes et de lignes filtrant les lumières.
C’est dans cette construction épurée qu’entre en scène la palette de tonalités souvent contrastées.
Mais la substance n’est jamais brute, puisant dans sa maturation des effets lyriques qui sont le résultat d’un travail fécond de la matière. Le couteau façonne le matériau en couches successives qui fusionnent dans une combinaison de couleurs chatoyantes.
La présence sous-jacente des différents substrats crée cette vibration née du contraste entre matière et couleur, pour donner à la représentation une vie qui lui est propre, indépendante de toute référence. Le regard du spectateur, loin d’être guidé, est invité à voyager librement dans la toile.
Sa perception n’est que l’expression de ses propres émotions, soumises simplement à l’effet des modulations transcrites par l’artiste. D’où cette relation permanente entre des œuvres aux apparences et à l’esprit parfois changeants, mais qui symbolisent une démarche cohérente et sincère.
François Laune Critique d’art